Bellwald ski

[Skilift Planet (Nico05)TSF3 Col]

Présentation de la station :

Bellwald est une station valaisanne perchée à 1600 mètres d'altitude, dans la vallée de Conches. Il s'agit d'un village traditionnel du Haut-Valais, autour duquel plusieurs chalets touristiques ont été construits. On accède à Bellwald soit par une route, soit par un téléphérique montant depuis la halte ferroviaire de Fürgangen (sur la ligne du Mattherhorn-Gothard Bahn). La station possède sont propore domaine skiable, qui compte deux télésièges débrayables, deux téléskis et une vingtaine de kilomètres de pistes. Le domaine skiable de Bellwald est le dernier domaine skiable de la vallée (excepté bien entendu l'immense Aletsch Arena) depuis la fermeture des petits domaines de Oberwald et de Mühlebach. Les clients apprécient à Bellwald le soleil, le panorama exceptionnel et le cadre convivial.

Rapport :

Je n'avais jamais vraiment eu l'idée de me rendre à Bellwald pour y skier. Cependant, c'était sans compter une chose : le TSD2, donnant accès au domaine, vivait en 2022 sa dernière saison. Il s'agit d'une installation très rare : un télésiège débrayable biplace Von Roll de la gamme VH400 Light. Le dernier en service au monde. Il a été remplacé sur le même tracé à l'été 2022 par un TSD6 Doppelmayr. 

Je me suis donc mis en route pour Bellwald afin de visiter au moins une fois ce télésiège particulier. Mais aussi pour faire du ski, bien entendu.

Je suis arrivé relativement tôt en Car Postal à Fürgangen. Depuis là, un charmant téléphérique rouge huit places du constructeur suisse Habegger datant de 1956 vous conduit en quelques minutes jusqu'à Bellwald. D'ailleurs, ce téléphérique vintage vaut à lui seul le détour : profitez-en avant son remplacement qui aura lieu d'ici quelques années !
Au sommet du téléphérique, une navette permet de rejoindre le départ du télésiège, qui se situe plus haut dans la station. Au passage, j'en profite pour admirer la charmante architecture traditionnelle du vieux village : maisons brunies par le temps, église blanche, raccards adossés les uns aux autres, le tout sous une épaisse couche de neige. 
J'en profite pour vous conter rapidement l'histoire de Bellwald : en 1956, le téléphérique est construit (encore en service aujourd'hui). En 1966, le premier téléski, reliant Bellwald à Richinen, est construit par Bühler. Il sera remplacé en 1976 par un TSF2 Habegger, puis par un TSD2 Von Roll en 1993 (qui est désormais lui-même remplacé par un TSD6 Doppelmayr depuis 2022). Le premier téléski de Fleschen est érigé en 1972. En 1976, le premier téléski de Matten est construit (remplacé en 1996). En 1982, le domaine connaît un développement majeur avec la construction d'un second télésiège et d'un téléski montant jusqu'à Steibenkreuz-Furggulti (installations toutes deux remplacées en 2009 par un TSD4 Garaventa). En 1988, le téléski de Fleschen est doublé par Habegger (puis seul le téléski le plus récent des deux sera conservé dès 2005, celui même qui est aujourd'hui encore en service).

J'avais déjà acheté mon ticket en ligne. Je ne fais donc pas la queue aux caisses et emprunte aussitôt l'installation qui a guidé mon choix de découvrir Bellwald : le TSD2 Bellwald-Gassen - Richinen, construit par Von Roll en 1993 mais réutilisant d'anciens éléments Habegger (tels que les fûts des pylônes). L'installation mène rapidement aux pistes. 

La météo est splendide. Il avait un peu neigé pendant la nuit et les pistes préparées étaient recouvertes de 10 centimètres de neige. C'était agréable à skier au début mais c'est ensuite devenu moins amusant lorsque de grosses bosses sont apparues durant la journée sur les pistes. Dans l'ensemble, il y avait du monde mais pas d'attente aux remontées (sauf 10 minutes maximum au TSD2, 0 minute aux autres installations).

Cependant y avait beaucoup de vent en altitude. Le domaine skiable monte jusque sur un plateau enneigé à 2550 mètres d'altitude, où le vent souffle fort. Au deuxième télésiège donc (TSD4 Furggulti, Garaventa 2009), il y avait très peu de monde car le haut de la ligne était très désagréable en raison du vent tempétueux. La vue au sommet en vaut la peine : panorama exceptionnel sur la vallée de Conches, la région du Finsteraarhorn, les Alpes Valaisannes, le Cervin et bien plus encore.

Les deux TKE2 sont moins importants, surtout le téléski de Matten qui convient surtout aux débutants. Il s'agit d'une installation Doppelmayr de 1998 longeant le TSD2 sur sa partie supérieure. Le second skilift, Fleschen, construit par Habegger en 1982, est tout de même utile. Il dessert une belle piste rouge et une courte piste noire.

Dans l'ensemble, les pistes sont très belles, raides et variées. Toutes les pistes étaient ouvertes, à l'exception de la piste jaune de Grieschumma (qui n'ouvre plus que très rarement). Les pistes évoluent dans un paysage très alpin au sommet, puis ensuite au milieu des forêts de conifères. J'ai particulièrement apprécié la piste noire de Furggulti, une vraie noire bien raide et panoramique sous le télésiège 4 places, et les descentes jusqu'à Bellwald sont également très belles. Cependant, pour le prix du billet, je m'attendais à quelque chose d'un peu... mieux : Le domaine est magnifique mais petit, et le damage des pistes était moyen (c'était damé plutôt correctement mais il avait neigé par-dessus durant la nuit, or quand on sait qu'ils prévoient 15 centimètres de neige fraîche, on peut préparer les pistes à l'aube plutôt que le soir à 16h15...).

Le restaurant de Richenen est très moyen... Mais c'est probablement dû à la période Covid un peu particulière. Par contre, il y a d'autres solutions de restauration sympas à proximité des pistes, notamment dans le village. 

En fin de journée, j'ai pu revenir skis aux pieds à travers le village presque jusqu'au téléphérique. Puis je suis descendu jusqu'à Fürgangen à bord de la belle cabine rouge, avant de prendre le train MGB (bien sûr en retard et bondé, merci MGB ;-) .

En somme, un magnifique domaine qui est peut être moins vintage depuis 2022 avec le TSD6, mais qui restera tout aussi beau. Cependant les prix sont trop élevés par rapport à l'offre, mais il faut ce qu'il faut pour payer un nouveau télésiège...


Plan des pistes


Carte nationale (Swisstopo)


Images :

Je laisse pour l'instant les images sans description, mais n'hésitez par à me demander ce que montre telle ou telle image.











































































































































































Merci d'avoir lu ce reportage, en espérant qu'il vous ait plu  
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